Dimanche était le grand jour du brassage de la tant attendue ale brune à l’érable! Étant donné que la saison des sucres bat son plein (les érables ne coulent pas énormément, mais ça viendra), j’ai pu ramasser plusieurs litres d’eau d’érable chez ma copine (merci à mon beau-père pour tout!). L’idée est simple: utiliser de l’eau d’érable à la place de l’eau dans la recette. En plus, j’ai utilisé mon malt fumé au bois d’érable (décrit précédemment) à raison de 4% de la masse totale de grains. À ce sujet, le malt sent très bon et dégage une odeur rappelant le jambon fumé. De plus, il y aura addition de sirop d’érable en fin d’ébullition. Le sucrage à embouteillage sera également fait à l’aide de sirop d’érable. Note: le brassage (comme mes brassins précédents) s’est fait pour un volume de 12L.
Le malt de base utilisé est du Maris Otter, parce que je trouve qu’il a un très bon goût tout simplement J’ai également une partie de Munich II (un restant d’un ancien brassin) et de malt brun (premier essai avec ce malt). Les paramètres prévus de cette bière sont:
- Volume: 12L
- Densité originale prévue: 1.074 (à 60% d’efficacité)
- Densité finale prévue: 1.019
- Couleur estimée: 16.9 SRM
- Amertume: 40.9 IBU
À cela, il faut penser qu’il y a beaucoup plus de paramètres variables au niveau de la densité (l’eau d’érable, sirop d’érable) et de la couleur (malt fumé maison, sirop d’érable… ainsi, ce n’est qu’une piste avec une grosse marge d’erreur!
En cette journée de brassage, Jean-François est venu assister et m’aider tout au long du processus. Nous avons débuté la journée en préparant le matériel, la levure (Wyeast Irish Ale #1084) et préchauffé l’eau d’érable autour de 60C. Les grains ont ensuite été transférés dans le chaudron de brassage, et hop c’est l’heure d’un palier de 30 minutes à 50C:
À titre d’information, l’eau d’érable utilisée avait une densité spécifique autour de 1.020 (corrigée):
Le brassage s’est bien déroulé, nous avons fait un palier de température autour de 67C pendant 1h30. À un certain moment donné, le malt fumé s’est réveillé et les arômes qu’il dégageait de la cuve de brassage étaient divins: espérons qu’ils se retrouveront toujours dans le produit final!
Par la suite, test d’iode concluant, on monte en température pour 10 minutes et on est alors prêt à filtrer! Encore ici, l’eau de filtrage est de l’eau d’érable (mis à part les 2 derniers litres, pour bien rincer tout le sucre):
La filtration aurait pu être meilleure. Elle a été mieux que la dernière, mais ça reste difficile à juger à cause du sucre en solution dans l’eau de rinçage. Il me faudra définitivement travailler sur ma technique de filtration! Au niveau du goût, la première impression est: très sucré!
Ensuite, prépatation à l’ébullition (durée totale de 1h30). Nous avons porté à ébullition pendant 30 minutes, ce après quoi nous avons commencé à jouter les houblons. Pour ce faire, nous avons utilisé du Nugget (principalement) et du Hallertauer (c’est ce que j’avais sous la main). La majeure partie des houblons a été utilisée en début d’ébullition comme amérisant pour équilibrer le goût sucré de l’érable. Finalement, nous avons ajouté 200g de sirop d’érable “médium” (plus foncé, donc plus de sucres complexes: le goût va être présent dans la bière finale) à 15 minutes de la fin, ainsi que de la mousse irlandaise comme clarifiant.
Finalement, refroidissement du moût et hop! on transfert en cuve primaire (la grosse tourie de vitre) et on y ajoute les levures:
Malgré tout, la densité originale mesurée (corrigée) est de 1.087 pour 12L, ce qui est malgré tout très bien. Je peux difficilement calculer l’efficacité raison de l’eau d’érable, mais je crois que je suis dans les coins de 60%-65%…
Je crois qu’encore une fois, il faudra que je revois la manière que je filtre ma cuve en fin d’ébullition car je trouve que beaucoup de dépôts sont passés dans la tourie. Qui plus est, les paramètres de ma cuve de brassage sont à revoir dans Beersmith, puisque je suis arrivé à 12L pile dans la cuve primaire, alors que j’avais compté d’avoir un peu plus à l’origine pour tenir compte du dépôt de pertes… Dommage, il va falloir brasser encore pour faire des tests
Le lendemain matin, un léger Kräusen couvrait déjà la surface de la cuve. Le soir, c’était d’une épaisseur d’au moins 4cm! Inutile de dire que ça brasse fort dans la cuve À suivre…